Retable de l’église

RETABLE de L’EGLISE NOTRE DAME DE MORSALINES
Lorsque le Pére Nicolas Massieu devint curé de Morsalines (1733-1756), il trouva son église dans un grand état de vétusté. La grande occupation du nouveau prétre fut la restauration de la maison de Dieu. Apres s’être assuré le savoir d’un artiste compétent en la matiére, Jean Lecomte, sculpteur à Carquebut, il évalua l’importance des travaux à réaliser.
Mais dans quel état était donc l‘ég|ise de Morsalines en ce début du 18ème siècle ? II fauf se replacer dam le confexfe du temps, d savoir : & eefle époque, malgré le cimefiére existent, les frois quarts des morfs de |’année de Ia commune éfaient enterrés dons l’église. Pour une commune de 510 habitonfs, on compfuif en moyenne 10 6 15 inhumafions par an dans la nef de I’ég|ise: donc pas de bancs, ef le sol continuellement remué. La sacrisfie rfexisfaii pas, les habits sacerdofaux el les objefs du culte éfaienf enfreposés auprés de l’ame|. La voGle du chazur menagai? ruine. Devan? un Tel bilan, il fallaif envisager de grands chanfiers ef bfifir un bilan financier. Pour répondre 6 ces questions, il fauf se reporter cl la délibémflon du conseil de fabrique du 22 sepfembre 1737 qui décide que : << I/ sera pr/3 ef abafiu dans /e bois du Trelsor de /’e’_q/ise (i/ fauf se rappe/er que la pamisse éraif prapr/’e’fa/re du bois ef de /0 ferme du Trésor sis sur /e ferrifaire de la commune) fouf ce qui sem nécessaire pour In consfrucfio/I d‘u/1 canfrerefab/e ave: /‘aufe/, /e tabernacle er le reposa/r dessus, avec /es parfes dc In sacr/lsfie, Ie four avec faufes /es rég/es cf proportions de /‘arr, canfarmément au modéle que nous a /aisse’ Monsieur Jean Lecomfe, scu/pfeur, demeumnf d Carquebuf, lequel fouchem 450 /ivres, ef on lui fournim /e bois, la chande//e, la ca//e er /e c/au. Le rnavail sem commence’ en 1740, sera poursuivi sans arréf, sauf si /0 ma/adie y meffaif absfacle ». On ne peuf étre plus précis. On suit que les coupes du bois du Trésor vendues avaienf donné la somme de 11400 livres; nvec ceife somme furent réulisés les tmvnux suivantsr I’aul’el, la sacrisfie avec son mobilier, deux écoies, une pour les gargons, l’aufre pour les filles, un Iambris dons le chazur de l’égIise ainsi que deux confrerefables aux deux chapelles de la dife église. Voila beaucoup de ‘travail: le reiable quanf a lui fuf fer-miné en 1743 comme rindique la signature du sculp?eur Jean Lecomte au verso d’une planche derriére la siafue de Saint Maur. Des petites modifieufieris seroni apporfées au cours des années, mais sans grande importance. II faudra aflendre le milieu du 20“ siécle pour apercevoir des changements, par
example aprés Fapparifion de la fée élecfricifé vers 1935 dans nofre commune, l’église ne sera
pas en resie , le refable non plus : le tabernacle, le reposoir, les statues de Sainf Blaise et
Saint Maur ef au sommef oelle de la Sainfe Vierge furem‘ enfourées de guirlandes
élecfriques; cela éfaif peuf—éfre d’un bel effef, mais enlevaif fame la beamé de I’¢2uvre d’art
qu’étaif le confrerefable.