Bataille de Crécy

La guerre de Cent Ans (XIIème et XIVème siècles) est un décor historique de premier plan. La paix ne s’est jamais vraiment dessinée comme un espoir durable. Le royaume de France est encore fragile car non centralisé et aux mains d’un pouvoir fort et unique.

Néanmoins les rois se succédant font tous pour établir leur souveraineté sur les nombreux territoires définissant la féodalité. Tel est le cas d’un Philippe Le Bel qui exerce son autorité légitime sur le duché de Guyenne. Seulement, c’est un autre roi, qui avait en d’autres temps rendu hommage à Saint Louis qui se trouve être le vassal concerné par l’affaire. Edouard III, Roi d’Angleterre, préparait un nouveau débarquement, qu’il ne savait encore où fixer, lorsque son adversaire lui épargna de trop longues hésitations en condamnant à l’exil un grand seigneur normand, Geoffroy d’Harcourt, lequel courut se mettre au service des Anglais, leur offrant libre accès en Cotentin.

La bataille de Crécy (26 août 1346).

Le 12 juillet 1346, Edouard III après être débarqué dans le Cotentin à Saint-Vaast-La-Hougue avec environ 12000 hommes, après avoir massacré la population de la ville de Caen, se dirige vers Paris puis remonte vers le Nord, après avoir traversé la Somme au Gué de Blanquetaque le 24 août dans la matinée. Godemars du Fay qui défendait le passage, uniquement accessible à marée basse, est battu et se réfugie avec le reste de sa troupe à Saint-Riquier. Au matin de ce jour, le roi de France parvient à Oisemont, où les anglais étaient encore là quelques heures plus tôt. L’armée française doit passer la nuit à Abbeville où elle est accueillie par son Maire, Colart-Le-Ver.
Philippe VI y passera la journée du 25 août, fête de la Saint Louis. Des renforts y arrivent en masse.

Edouard III remontant vers le Nord, se dirige vers Noyelles qu’il encercle. Le château tenu par Catherine d’Artois, fille de Robert d’Artois, ancien compagnon d’Edouard, est épargné. Les Anglais remontent vers Labroie où ils passeront la nuit, épuisés, pendant que les troupes d’Hugues Spencer poussent jusqu’au port du Crotoy bientôt détruit. Spencer poursuit son raid, pénètre dans Rue qu’il brûle après y avoir pris des vivres.

Le 25 août, le roi Edouard III change brusquement de route. Alors qu’il remontait vers Montreuil, il se dirige désormais vers l’est, passe entre les forêts de Crécy et de Cantâtre un peu plus au sud, traverse Sailly-Bray, Nouvion, Forest-l’Abbaye et Marcheville. Il décide au terme d’une longue journée de marche, 21 kilomètres environ, de s’arrêter à Crécy et d’y attendre l’armée française qu’il sent très proche . Reposés, nourris et moralement préparés, ils s’apprêtent à livrer bataille. Les chariots sont disposés en cercle fermé proches des archers puisqu’ils recèlent les réserves de flèches. Les chevaux sont réunis dans l’enclos formé par les chariots.
Le lendemain, le 26 août, à Abbeville, le jour n’est pas encore levé que toute la ville est en effervescence. Philippe VI se met en selle pour aller sus aux anglais alors qu’Edouard III ménage son armée et attend ses adversaires patiemment. L’armée française quitte la ville dans un désordre indescriptible.
Le roi de France qui comprend qu’il ne pourra pas acculer l’armée anglaise à la mer, envoie des éclaireurs dans toutes les directions pour la localiser. La colonne de l’armée française était si importante qu’elle mit, une demi-journée pour quitter Abbeville. Les ordres ont, dans ce cas, du mal à circuler. On entend dans les rangs toutes les langues : le français, le picard, l’italien, l’allemand, le tchèque…

Bruyante, cette cohue constituée de piétons, de piquiers, d’hommes d’armes, de chevaliers, d’archers, d’écuyers, de chevaux, de chariots, de valets d’armes, de palefreniers se rassemble enfin dans la vallée des clercs entre Estrées et Crécy, et se regroupe plus ou moins en trois corps : celui des mercenaires génois, celui du Comte d’Alençon, frère du roi et enfin celui du roi lui-même entouré du roi Jean de Bohème et des autres princes étrangers. Du côté français, selon Froissart, on trouve 30 000 hommes d’armes dont 15 000 Génois; de l’autre côté, le prince noir, Edouard III, les comtes d’Arundel et de Northampton, selon Froissart 1200 hommes d’armes 1500 à 1600 armures, 4000 archers. La présentation face aux Français est soignée. Les chariots sont disposés en cercle fermé proches des archers puisqu’ils recèlent les réserves de flèches. Ces flèches d’ailleurs constitueront dans quelques heures l’atout maître de la victoire anglo-saxonne. Comme toujours, les Français s’excitent et se pressent d’écraser leur ennemi séculaire. Le gros de la troupe talonne maintenant l’avant-garde, qui croit qu’on veut la doubler, et voila que dans la bousculade la plus totale, sans avoir décidé aucune tactique, l’armée française se retrouve face à l’armée anglaise. Une pluie d’orage vient subitement assombrir le ciel et transformer le terrain de manœuvre en un véritable bourbier. La gadoue, ça use les hommes… C’est clair, l’arbalète est difficile à charger, le mécanisme s’enraye facilement. Les archers anglais font pleuvoir une volée de flèches sur les arbalétriers génois, sans armure ni bouclier, qui ne peuvent même pas utiliser leurs armes, rendues inutilisables par la pluie. Ces derniers n’ont plus qu’une chose à faire : s’enfuir. Ce qui n’est pas du goût de Philippe VI, qui ordonne de tailler en pièce ces traîtres qui gêne leur avance : « Tuez toute cette ribaudaille, car ilz nous empeschent la voie! ». Le soleil revenu assez bas sur l’horizon interdit désormais de distinguer l’armée adverse. On ne sait plus qui est qui. Les piétons encombrent. Il est temps de passer aux choses sérieuses. 19h00 : ces messires les chevaliers décident de passer à l’action. La cavalerie française, alourdie par les armures qui ne servent que dans les combats rapprochés, mais nullement contre les volées de flèches. Les chevaliers chargent, mais bien peu arrivent à franchir les barrières d’archers pour engager le fer avec la cavalerie anglaise. Les français sont épuisés, mais l’honneur exige de se laisser massacrer plutôt que de renoncer ; Jean l’aveugle prend même part au combat, prouesse inutile. Son fils Charles de Luxembourg a lui déjà pris le chemin de la retraite. Les anglais quand à eux ont reçu des ordres : Ne pas faire de prisonniers… une vraie boucherie.

Les combattants français viennent mourir par milliers en avant de leurs lignes simplement pour prouver leur bravoure. Seule une troupe de chevaliers conduits par Jacques d’Estracelles parviendra au contact des troupes du Prince de Galles et le menacera sans pour autant inquiéter Edouard III qui du haut de son moulin continue à observer imperturbablement la bataille. A l’emplacement de ce moulin se trouve de nos jours, un poste d’observation avec plan de la bataille.

Philippe VI l’a bien compris, et c’est escorté de Hainaut, Montmorency et Beaujeu qu’il abandonne le combat. Dans la nuit noire, le roi de France, flanqué de 50 hommes tout au plus, galope vers Amiens. La bataille de Crécy est un désastre.
Résultat : plusieurs milliers de morts.

Les pertes françaises sont lourdes : Toutes les grandes familles sont touchées : Jean de Luxembourg ; Charles, comte d’Alençon (frère du roi) ; Louis de Châtillon (comte de Blois), le duc de Lorraine, Jean de Châlons, Louis de Sancerre, Jean d’Auxerre, Louis de Nevers (comte de Flandres), le Comte d’Aumale, l’évêque de Sens, l’Archevêque de Nimes, Jean de Croï (sire d’Airaines), les comtes de Salm, de Blamont, d’Harcourt…..

La victoire des Anglais à Crécy fut une victoire de l’obéissance sur l’indiscipline, de l’organisation sur l’imprévoyance, de l’arc anglais sur l’arbalète génoise. En l’absence du connétable de France, Philippe VI accumula les fautes, dont la première fut d’engager l’action sans avoir laissé reposer hommes et chevaux.
Deux jours après un succès aussi éclatant qu’imprévu, Edouard III reprenait sa fuite vers le nord, ses pillages et incendies : Montreuil, Etaples, Waben, St Josse. Il lui fallait un port pour se rembarquer, peut-être aussi pour assurer les campagnes futures. Renonçant à Boulogne, l’Anglais fit porter son effort sur Calais, qui semblait plus vulnérable, mais qui, tenace, et sérieusement ravitaillé par la marine normande, résista un an. Par terre, Philippe VI intervint trop tardivement et mollement. Se heurtant aux tranchées que, tel César devant Alésia, Edouard avait creusées devant son campement de siège (Villeneuve la Hardie), il se retira. Le 4 août 1347, la ville tombait, et les six bourgeois pris comme boucs émissaires ne durent leur salut qu’aux prières de la reine Philippa. Mais des Anglais remplaceraient dorénavant les habitants chassés de leur ville. Une trêve fut conclue avec Philippe, laquelle devait se prolonger jusqu’à la fin du règne.

La bataille de Crécy constitue pour l’histoire un événement considérable dans la mesure où pour la première fois la chevalerie sera battue par l’infanterie. La stratégie militaire évoluera d’autant plus vite que l’on verra apparaître les canons sur les champs de batailles.

Après Crécy…

1347-1350. La Peste noire venue d’ Orient, ravage l’Europe : La France et l’Angleterre sont réduites à l’inaction.

1350. Mort de Philippe VI de Valois : Jean II le Bon.

1354. Charles le Mauvais, roi de Navarre, petit-fils de Louis X, mécontent de Jean le Bon, se déclare contre lui puis fait sa soumission. Il reçoit une partie du Cotentin.

1356. Nouvelles intrigues de Charles de Navarre qui se lie avec le fils de Jean le Bon, le dauphin Charles. Jean le Bon fait arrêter Charles de Navarre, dont les partisans continuent à tenir la Normandie.
Les Anglais lancent deux chevauchées : ¨ l’une part de Bretagne sous Henri de Lancastre, ¨ l’autre de Guyenne sous le Prince Noir. Tous deux ont pour objectif la Normandie. Jean le Bon réunit une armée contre le Prince Noir : il est battu et fait prisonnier à la bataille de Poitiers-Maupertuis.

1357. Le dauphin Charles, 18 ans, devient lieutenant du roi puis règne sur le royaume. Contre sa personne et, plus encore, contre l’administration monarchique, une opposition se dessine, qui, s’efforçant  de mettre en tutelle la royauté, réunit les amis du roi de Navarre et la bourgeoisie parisienne, dont le porte-parole est le prévôt des marchands, Etienne Marcel.

1358. Après plusieurs mois de concessions, le dauphin, qui a résisté au massacre de ses familiers, les maréchaux de Champagne et de Normandie, quitte Paris. Etienne Marcel cherche l’appui des paysans révoltés du Beauvaisis, les Jacques. Ils sont écrasés par la noblesse avant qu’il puisse leur porter secours. Isolé, Etienne Marcel perd toute popularité. Il est assassiné. Le dauphin rentre triomphalement à Paris.

1358-1359. Les tentatives de paix entre la France et l’Angleterre n’aboutissent pas.

1359-1360. Edouard III tente un dernier effort militaire : il traverse le nord du royaume, de Calais à Chartres, mais ne parvient à prendre ni Reims, ni Paris. Les préliminaires de paix, arrêtés à Brétigny (Beauce) sont confirmés à Calais : la rançon de Jean II est fixé à 3 millions d’écus ; les cessions territoriales françaises comprennent Calais, Guines, le Ponthieu et tout le sud-ouest aquitain, des Pyrénées à la Loire.

1360-1367. Les dévastations des Compagnies atteignent leur paroxysme, principalement dans la vallée du Rhône, le centre et le midi languedocien.

1364. Jean le Bon meurt à Londres où, après une première libération, il était retourné volontairement, sa rançon restant partiellement impayée. Charles V lui succède. A Cocherel, les Navarrais sont écrasés par Du Guesclin, chef de bande breton au service du roi de France.

1368. L’administration rigoureuse du Prince Noir en Aquitaine mécontente les nobles gascons : ils n’acceptent pas de voir lever des impôts sur leurs terres. Charles V hésite, puis accepte de recevoir leurs  appels au parlement de Paris. Il considère ainsi l’Aquitaine comme un fief dont il est le seigneur et le justicier suprême.

1369-1373. Charles V prend l’initiative de la rupture. La guerre lui est favorable. Sous le duc D’Anjou et Du Guesclin, devenu connétable de France, les troupes du roi reprennent le Poitou, la Saintonge,  l’Angoumois, le Limousin, l’Agenais, le Périgord et le Quercy. Du côté anglais, les chevauchées du duc de Lancastre et de Robert Knelles sont sans résultat militaire.

1369-1380. L’impôt permanent s’établit progressivement en France, sous la forme d’une gabelle sur le sel, de taxes indirectes et d’impôts directs levés sur chaque feu : les fouages.

1375-1377. Des trêves sont conclues entre la France et l’Angleterre, sans qu’on parvienne à la paix.

1377. Apogée du redressement français et du règne de Charles V. Edouard III meurt : minorité de son petit-fils, Richard II.

1378. Les Français ne parviennent pas à prendre Bordeaux. Dans un dernier accès de révolte, Charles le Mauvais cède Cherbourg à l’Angleterre.

1380. Chevauchée de Buckingham à travers la France. Mort de Du Guesclin. Avant de mourir, Charles V abolit les fouages, privant de ressources la monarchie. Minorité de son fils, Charles VI, les ducs de Berri, Louis D’Anjou et surtout Philippe de Bourgogne. Le roi d’Angleterre n’a plus en France que la côte de Guyenne avec les places de Bordeaux et de Bayonne, Brest, Cherbourg et Calais.

1381. Soulèvement des paysans contre leurs seigneurs et contre la fiscalité royale, dans le sud-est de l’Angleterre.

1382. Emeutes anti-fiscales en France, quand la monarchie essaye de rétablir les impôts. L’armée française, sous Philippe de Bourgogne, écrase les Gantois à Rossebeke.

1383-1388. La guerre s’éternise entre la France et l’Angleterre ; débarquement anglais en Flandre, puis expédition maritime française en Angleterre.

1388. Charles VI enlève le pouvoir à ses oncles.

1389. Les trêves de Leulinghen interrompent le duel franco-anglais. De prolongation en prolongation, elles arrêtent toute opération importante jusqu’en 1404.

1392. Premier accès de folie de Charles VI.

1396. Le mariage de Richard II et d’Isabelle de France, fille de Charles VI, souligne le rapprochement franco-anglais. Des deux souverains se rencontrent, sans que pour autant on puisse parvenir à la paix.

1399. Richard II est renversé par Henri de Lancastre ; ce dernier se proclame roi sous le nom Henri IV. C’est la fin des tentatives de pacification entre les deux royaumes.

1400-1409. Henri IV, qui a pris le pouvoir en promettant à la noblesse anglaise la reprise de la guerre, est contraint de consacrer toutes ses forces à la planification du pays de Galles.

1405. Profitant de la situation, les Français reprennent l’offensive en direction de Bordeaux.

1407. Louis d’Orléans, frère de Charles VI, à la tête de l’armée française, ne parvient pas à s’emparer de Blaye. La rivalité ne cesse de croître entre Louis d’Orléans et Jean sans Peur, son cousin germain, duc de Bourgogne depuis la mort de Philippe le Hardi, en 1404. Jean sans Peur fait assassiner Louis d’Orléans, à Paris, rue Barbette. ..C’est le début de la guerre civile qui oppose les partisans du duc de Bourgogne,  ou bourguignons, aux partisans du Duc d’Orléans, appelés Armagnacs depuis qu’en 1410 le fils de Louis, Charles d’Orléans a épousé la fille de Bernard VII, comte d’Armagnac. Les deux factions se disputent  les places, les ressources du royaume, la personne même du roi. Pour triompher, ils n’hésitent pas à faire appel au roi d’Angleterre.

1411. A l’appel de Jean sans Peur, une chevauchée anglaise, la première depuis 30 ans, atteint la région parisienne.

1412. A l’appel des Armagnacs, une nouvelle chevauchée anglaise traverse l’ouest du royaume, du Cotentin au Poitou. Jean sans Peur domine Paris, avec l’appui de l’Université et de la remuante corporation des
bouchers dirigée par Simon Caboche.

1413. Sous la pression de l’émeute, une grande ordonnance réformatrice est promulguée : l’ordonnance cabochienne. Les troubles persistants inquiètent la bourgeoisie parisienne, qui se rapproche de Armagnacs. Jean sans Peur quitte Paris.

1414. Le nouveau roi d’Angleterre, Henri V, reprend à son compte les ambitions d’Edouard III : soit par la négociation, soit par la guerre, il entend obtenir, à défaut du titre royal, une partie du royaume de France.  Des conversations, qui n’aboutissent pas, ont lieu à ce sujet à Paris.

1415. Henri V décide de lancer une première expédition en France : sa chevauchée se termine par la victoire d’Azincourt, sans résultat politique immédiat.

1417. L’inaction du clan des Armagnacs, toujours au pouvoir, incite Henri V à élargir ses projets : il débarque en Normandie et en entreprend la conquête méthodique. A Paris, les Armagnacs ne s’imposent que par
la terreur. Jean sans Peur et Isabeau de Bavière installent à Troyes un gouvernement rival de celui du dauphin, le futur Charles VII.

1418. Paris chasse les Armagnacs et accueille Jean sans Peur en libérateur. Le dauphin se retire au sud de la Loire.
1419. Pour une ultime tentative de conciliation, une entrevue a lieu entre Jean sans Peur et le dauphin à Montereau. Jean sans Peur est assassiné par le breton Tanguy du Châtel. Philippe le Bon succède à Jean sans  Peur comme duc de Bourgogne, et décide de s’allier à Henri V contre le dauphin.

1420. Le traité de Troyes est le résultat de cette alliance : Henri V doit épouser la fille de Charles VI et devenir roi de France, après la mort de son beau-père. En attendant, il conserve la Normandie à titre d’apanage et exerce en fait la régence du royaume.

1422. Henri V meurt prématurément, suivi par son beau-père. Il y a désormais deux rois de France : le fils d’Henri V, Henri VI, et Charles VII.

1422-1429. La guerre continue entre Charles VII, maître du midi de la France, et le duc de Bedford, régent du royaume pendant la minorité de Henri VI. Fort de l’appui bourguignon, Bedford ne cesse d’étendre sa  domination.

1429-1431. L’intervention de Jeanne d’Arc sauve Orléans assiégée par les Anglais. Charles VII est couronné et sacré à Reims.

1435. Le traité d’Arras marque la réconciliation entre Charles VII et Philippe le Bon ; le roi désavoue le crime de Montereau et cède un certain nombre de terres et de villes au dus de Bourgogne. La reconquête de la France s’accélère. Paris est repris aux Anglais.

1444-1449. Des trêves sont conclues à Tours entre la France et l’Angleterre.

1449-1453. Rupture des trêves de Tours. Charles VII reconquiert la Normandie et la Guyenne. Seule la ville de Calais reste anglaise. Bien qu’aucun traité n’ait marqué sa fin, il est loisible d’assigner le terme de 1453 à ce qu’il est convenu d’appeler la guerre de Cent ans : si à plusieurs reprises jusqu’en 1475 les Anglais menacent de conquérir la France, ce ne sont, en fait, que des velléités. Le grand péril pour la monarchie française, vient désormais des ducs de Bourgogne.