Les peintres
Beaucoup de peintres sont tombés sous le charme de Morsalines et ont essayé de retranscrire leurs émotions par le biais de leur art.
Jean Baptiste Antoine Guillemet 1841 – 1918
Né à Chantilly le 30 juin 1841 et mort en Dordogne en 1918, est un peintre paysagiste français de style impressionniste.
Sa carrière débuta dès 1859, lorsqu’on lui passa commande d’une copie de la célèbre toile de Géricault, Le Radeau de la Méduse. En 1861, le jeune Guillemet fut présenté à Jean-Baptiste Camille Corot par Berthe Morisot. Cette rencontre lui fournit l’occasion de côtoyer de nombreux peintres de l’avant-garde, tels qu’Édouard Manet, Camille Pissarro, Alfred Stevens, Claude Monet et Gustave Courbet.
Impressionniste, il est tenté, à partir de 1872, par le naturalisme influencé en cala par sa longue amitié avec Zola, qui espérait en lui « le génie attendu ». L’écrivain s’en inspire pour écrire L’Œuvre.
Fort de son succès et des honneurs reçus (chevalier de la Légion d’honneur, 1880 ; officier, 1896 ; commandeur, 1910), « il aide Monet, soutient Cézanne auprès de sa famille. La seule toile de Cézanne présentée au Salon le sera par l’intermédiaire de Guillemet »1, en 1882, en tant que membre du jury.
À partir de 1881, Guillemet, descendant d’un armateur rouennais, découvre le Cotentin, et le Val de Saire en particulier, qui lui inspirent, pendant neuf ans, de nombreux tableaux : La Plage à Saint-Vaast-la-Hougue, présenté au Salon de 1881, Morsalines (Salon 1882), Le Hameau de Landemer (Salon 1886), La Baie de Morsalines et La Hougue (Salon 1887), La Chapelle des marins à Saint-Vaast-la-Hougue (Salon 1888), La Baie de Saint-Vaast et Coup de vent (Salon de 1890), Saint-Vaast-la-Hougue (Salon 1893), Mer basse sur Saint-Vaast-la-Hougue (Salon 1895), Barfleur (Salon 1896), La Tour de la Hougue (Exposition universelle de Paris de 1900).
Marguerite Legastelois 1880 – 1930
Peintre Morsalinaise
Elève du graveur Georges Garen, elle suit les cours de l’école des beaux arts de Paris, d’abord comme auditeur libre en 1897, au sein du premier atelier pour femmes en 1900, puis définitivement en 1904. L’année suivante, elle expose une première fois au salon et tente en vain le prix de Rome.
Elle se marie en 1906, ce qui l’amène à abandonner sa carrière artistique en dehors de son cercle intime.
Félix Buhot 1847 – 1898
Félix Hilaire Buhot, né à Valognes le 9 juillet 1847 et mort à Paris le 26 avril 1898, est un peintre, aquafortiste et illustrateur, entre autres, des œuvres de Barbey d’Aurevilly.
Buhot participe pleinement du renouveau de l’eau-forte au xix aux côtés, notamment de Félix Bracquemont ou encore Charles Jacque.
Les eaux-fortes de Buhot sont célèbres pour leurs marges dites « symphoniques » (aux côtés du sujet central, l’artiste réalise dans les marges des ajouts – on parle aussi de « remarques » – parfois très détaillés).
Buhot signe ses œuvres au moyen du monogramme « FB » qui apparaît parfois inversé. Il signe parfois aussi d’un hibou (« Buhot » en espagnol).
Une exposition lui a été consacré le 15 février 1888 à New-York.
Remarque personnelle : Je pense que ce paysage n’a rien à voir avec Morsalines !
Maurice Pigeon 1883 – 1944
Né à Cherbourg en 1883, mort à Valognes le 8 juin 1944, est un peintre de la Manche.
Il est sourd et muet. Il apprend le dessin à l’école des beaux-arts de Cherbourg.
Il a beaucoup peint le Val de Saire.
On connaît notamment ses Barques à Saint-Vaast, L’automne à Morsalines, La Saire, Les quais à Barfleur, et son Orage sur la Hougue.
Le fonds de peinture de la ville d’Équeurdreville-Hainneville recèle des toiles de Maurice Pigeon.
Il meurt à Valognes, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, pendant un bombardement.
À Valognes, une impasse perpétue la mémoire du peintre.
Jacques Barcat 1877 – 1955
Né à Paris en 1877 et mort au Mans en 1955.
Tout petit, il a manifesté son don pour le dessin. Ce qu’il observe l’incite à reproduire immédiatement ses impressions avec tout matériel à sa portée. Ce n’est pas son imagination, mais sa perception visuelle qui l’inspire.
Il obtint une bourse d’études aux Beaux-Arts de Paris. C’est ainsi qu’il commença à dessiner et à peindre avec des professeurs tel que Ernest Herbert, Raphaël Collin, Gustave Courtois. Il fréquenta assidûment l’atelier de Gabriel Ferrier. Il étudia sous la tutelle de Jean-Léon Gérôme dont l’enseignement académique très perfectionniste fut une excellente formation artistique. Dans l’art du portrait qu’il dominait bien, il acquit sa clientèle dans les milieux aisés qui lui faisaient de nombreuses commandes. Après son mariage en 1905, il resta dans la région parisienne pour se fixer définitivement au Mans en 1920.
Sociétaire des Artistes Français, Jacques Barcat exposa au Salon de 1905 le portrait du chimiste L’Hôte. Il présentera ses oeuvres au Salon jusqu’en 1936. Bien qu’on puisse trouver chez ce peintre une tendance impressionniste parfois fort prononcée, on le considère comme un peintre naturaliste. Il maîtrisait de nombreuses techniques, telles que le dessin au crayon, le fusain, la sanguine et la gouache, mais ses oeuvres sont en grande majorité des huiles sur toile. Dans les premiers temps de sa vie familiale, il se consacra particulièrement aux scènes d’intérieur et sa peinture prit un caractère intimiste. Au cours des années, il peindra les rues du Vieux Mans et sa cathédrale gothique et romane, l’église de la Couture et de nombreux paysages de la Sarthe. Les grands maîtres de la peinture furent pour lui Rembrandt, Géricault et Velázquez.
Texte de Anne Barcat avec son aimable autorisation.
Adolphe Lalyre 1848 – 1933
Adolphe Lalire, dit Adolphe Lalyre ou La Lyre, né à Rouvres-en-Woëvre en 1848, mort à Courbevoie en 1933, est un peintre académique français.
Reçu premier à l’École des beaux-arts de Paris en 1875, il expose au Salon des artistes français chaque année entre 1876 et 1929. Débutant avec des compositions religieuses, à l’image de Sainte Cécile martyre, Sainte Geneviève et Sainte Clotilde, il peint ensuite de nombreuses naïades, lui valant le surnom de « peintre des sirènes », et des nus féminins, sous l’influence de Jean-Jacques Henner.
Ayant découvert le Cotentin en 1872, il s’installe à Carteret dans une villa qu’il fait bâtir et qui prend le nom de « château des sirènes ». À la demande du curé de Carteret, il dessine également les vitraux du chœur de l’église Saint-Germain détruits en 1941.
Sociétaire des Artistes français à partir de 1880, il reçoit une médaille aux expositions universelles de Paris en 1889 et 1900.
Critique d’art, il publie en 1910 Le Nu féminin à travers les âges.
Il meurt à Courbevoie où se situait son atelier.
En réalité cette peinture représente la brèche à St Vaast.
Marie Joseph Leon Clavel Iwill 1850 – 1923
“Marie-Joseph Clavel” est un peintre paysagiste français né à Paris en 1850 et décédé dans la même ville en 1923. Il est plus connu sous le nom de “IWILL” (en anglais : Je veux), surnom qu’il prit dès le début de sa carrière.
Ayant passé une partie de son enfance à Nancy, Iwill termina ses études au Lycée Bonaparte de Paris. Afin de contenter les projets de son père, il débuta sa vie active dans le négoce.
Aux premiers jours de la guerre de 1870, Iwill s’engagea dans l’armée impériale et y fut nommé sergent. Au lendemain des désastres de l’armée de l’est, il fut emprisonné en Suisse. C’est dans ce pays que, frappé par la grandeur et la beauté de la nature, l’idée de faire carrière dans les affaires l’abandonna tout à fait. Son père ayant une charge au secrétariat de l’Assemblée nationale, il y travailla à son tour comme sténographe parlementaire. Mais Iwill ne songea plus dès lors qu’à s’adonner à la contemplation et à la représentation des paysages naturels.
À partir de 1875, Iwill exposa au salon de la société des Artistes Français puis un peu plus tard au salon de la société des Beaux-Arts dont il fut l’un des fondateurs. Il participa à de très nombreuses expositions orientalistes, aquarellistes et pastellistes tant en France qu’à l’étranger. Il se vit décerner plusieurs récompenses lors des différentes Expositions universelles. Sociétaire des Artistes français en 1883, il obtint une mention honorable en 1884, une médaille d’argent en 1889 (exposition universelle). Il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1894 et reçu en 1900 la médaille de bronze de l’Exposition universelle.
Iwill fut un grand voyageur, il planta son chevalet aussi bien aux abords de Paris qu’en Bretagne, Normandie, Hollande, Italie (Rome et Venise notamment) ou la Nouvelle-Zélande.
les paysages représentés par Iwill baignent dans une grande douceur et sérénité bien que les ciels qui les surplombent expriment le plus souvent l’instabilité des phénomènes atmosphériques.
Emile-Charles Dameron 1848 – 1908
Elève de Léon Germain Pelouse et de Constant Troyon, Emile Dameron est peut être encouragé par celui-ci à se rendre à Pont-Aven. Il peint également à Clisson, Dinard et Concarneau. Mais le vente de l’atelier révèle un artiste vagabond et le voyage en Bretagne semble être un simple épisode des débuts de sa carrière. Il se rapproche du style de l’école de Barbizon où la nature et ses personnages constituent le thème central des oeuvres picturales. Le tableau ci dessous signifie qu’il est passé à Morsalines.
André Postaire 1930 – 2021
André Postaire est né le 3 décembre 1930 à Cherbourg. Peintre autodidacte enraciné dans le Cotentin, il puise son inspiration depuis 60 ans dans les lumières propres à cette région. La mer est sa passion et les rivages le théâtre de son talent. Ancré à Saint Vaast la Hougue, il impose son style impressionniste, loin des concours et des chemins classiques. Et c’est donc dans son atelier qu’il expose la majeure partie de son travail.
Avec son aimable autorisation et tous mes remerciements.